Traveldreams

Salut à vous, et excusez moi pour ce très long blanc. La fin d'année (et oui, déjà) ne m'aura pas laissé beaucoup souffler. Entre le boulot et la comédie musicale (qui malgré mon apréhension s'est plutôt pas mal passé) je n'ai quasiment pas eu de temps pour moi. J'ai encore jusqu'à la fin de la semaine pour me préparer à partir en stage pour 5 mois. Je pars à Aix en Provence, dans un labo au CETMEF, faire du traitement de données hydrologiques, étudier les méchanismes d'érosion d'une plage languedocienne et la métrologie littorale (Si si, je vous jure que ça m'intéresse). Il faut encore que je me trouve une coloc' mais je suis en bonne voie pour ça. Voila un peu ce que je deviens de mon côté.

Pour cet article, j'ai décidé de terminer rapidement mon périple américain en photo (comme à mon habitude), en un peu plus bref que précédemment (heureusement).

Voici deux photos que je vous avais promises. Ne vous fiez pas aux hélices, malgré tous ce que vous pouvez pensez, ça vol assez bien :

Puis mes meilleures photos du continent sans commentaire. Mais demandez moi en si vous en voulez :

Et pour finir, quelques photos où je craque avec mon frère :

A bientôt ;)

Je sais, j'ai été rapide (pour une fois). Cet article constituera la dernière étape de mon voyage en terre française. Je mettrais surement d'autres photos du reste de mon périple en territoire canadien, tout dépendra de mon humeur et de la votre (avant celà, il faudrait encore que je trie mes photos. Mais je pense vraiment qu'elles peuvent valoir le coup)

Les photos qui suivent ont été prises par moi même lors de mon dernier jour passé à Miquelon. Vous m'excuserez de la qualité médiocre de certaines, mais le beau temps n'était pas vraiment au rendez vous (contrairement aux moustiques).

Pour commencer, je vous emmène à l'Anse du Gouvernement. Seul village en dur de l'ile de Langlade. Il est composé en quasi-totalité de résidences secondaires et n'est habité quasiment que pendant la période estivale. Ce que ne dit pas la photo, c'est que pour y arriver, j'ai du me taper 27km à vélo sur une route assez mauvaise.

Avant d'arriver ici, je m'étais arrêté juste au bout de l'ile de Miquelon, pour faire une ballade en haut du grand Barachoix. Un petit tour plaisant, mais sans réel plus, encore que... Comme à mon habitude j'ai manqué de peu de me perdre, mais j'ai rencontré un pêcheur cueilleur de plate-bière qui m'a proposé de me ramener en zodiac. Un vrai papi Miquelonnais =), et avec un de ces accents... XD Il ne comprenait pas bien ce que je faisais là. En même temps, peu de maious se rendent à Miquelon pour se ballader. Il était super sympa. D'ailleurs c'est fou ce que les gens de coins paumés peuvent être chaleureux. Au motel où je logeais par exemple, j'avais pour pas cher un super bungalow pour 4. La patrone m'offrait régulièrement à boire le soir et faisait super attention à ce que je ne manque de rien. Un soir, j'ai participé à un tournoi de belote et le lendemain en allant faire des courses, j'ai croisé 15 personnes qui se souvenaient de moi. J'avais l'impression que tout le village me connaissait. En fait, je crois vraiment pouvoir dire que j'ai eu à Miquelon le meilleur accueil que je n'ai jamais eu, et je pèse méticuleusement mes mots...

Bon, retour à Langlade. Plus encore que Miquelon c'est une ile très sauvage, et un terrain de chasse de premier choix. (c'est d'ailleurs asser marrant de savoir que beaucoup de Saint Pierrais ont une résidence secondaire à Langlade, c'est à dire à moins de 30km de chez eux, mais après tout il y a la mer entre les deux...). Je dois dire que l'arrivée sur Langlade est assez impressionnante : ce n'est pas très courant de faire 15 bornes à vélo en ligne droite sur une bande de terre de 15 metres de large avec la mer de chaque côté.

Une fois arrivé à l'anse du gouvernement, j'ai continué sur un petit chemin qui longeait la côte et s'éloignait vers le sud. La vue sur l'anse du gouvernement est impressionnante, dommage que le soleil n'ait pas voulu me suivre pour cette fois...

La dernière photo à été prise à l'anse au soldat, c'est là que j'ai commencé à faire demi-tour. C'est un coin assez tranquile, 5 familles vivent là en période estivale (dont une bretonne et une autre normande d'après les drapeaux arborés. Ils avaient pourtant l'air de cohabiter de manière pacifique). Suite à cette balade, je suis rentré à vélo jusqu'à Miquelon (27km retour dont 20 sous la flotte). J'en ai profité pour passer à la ferme de l'ouest (située à la jonction du Y, à l'extrème sud du grand Barachoix) pour ramener du canard à ma mère et à mon frère en guise de souvenir. Voila donc pour la dernière journée de mon périple.

Bon, je ne peux pas non plus vous quitter sans vous avoir montré au moins une fois le village de Miquelon. C'est marrant car il a la forme d'une bananne et est typique des petites villes américaines : deux rues principales bordées de pavillons individuels avec barbecue et voitures, et l'église en bois au centre du village.

à l'article prochain, je vous ferai faire un petit tour en avion ;)

Excusez moi pour ce black out prolongé, mais je n'ai pas eu une minute à moi depuis la rentrée. Le Boulot, le boulot, encore le boulot, la préparation du Gala de l'école de Samedi prochain, le tournoi de foot en salle, la préparation aux match d'impro pour la semaine prochaine et les répêtes du Roi Lion,... Bref je suis un homme très occupé, même un peu trop à mon goût.

Ne vous en faites pas, ça va un peu mieux, même si certaines choses continuent de me trotter dans la tête. Ma déprime a laissé place au stresse typique des grandes périodes de rush. Enfin... tout devrait se calmer dès la semaine prochaine, enfin j'éspère... Après tout, à TPE, rien ne reste calme très longtemps question boulot, l'important c'est de le savoir c'est tout.

Bon passons à l'avant dernière étape de mon voyage (dire que ça fait déjà 4 mois que je vous bassine avec ça). Courage, tout celà sera bientôt fini. Aujourd'hui je vous emmène au Cap de Miquelon et à l'étang de Mirande, deux balades très riches en émotions, croyez moi :

J'adore ces photos. Vous m'excuserez de m'être un peu attardé sur les couchés de soleil mais je n'avais pas pu en voir pendant près d'un mois et ça me manquait vraiment (et oui, la ville de Saint Pierre est à l'est de l'île).

Pour ceux qui aiment les fleurs bizares, je vous ai mis des plantes carnivore ;) C'est fou ce que ces fleurs peuvent pousser dans les tourbières, il y en avait partout.

Comme vous pouvez le voir, je me suis fais quelques amis tout mimi en allant à Mirandes. Mais si comme moi vous aimez ces photos, je tiens à vous précisé que pour les obtenir, je me suis fais litteralement bouffer par des hordes de moustiques et de thaons. Sérieusement, ces vampires sur ailes m'ont vraiment saigné comme un boeuf. Par contre, outre ces innombrables attaques aériennes aussi lâches que violentes, je me suis vraiment éclaté pendant ces balades, j'en ai pris pleins les yeux dans tous les sens du terme (c'est enflures, ils réussissaient même à me piquer les paupières, pendant trois jours j'avais l'air d'un vrai inouït).

Mais je dois vous dire aussi que j'ai pas mal flipé lors de ma traversée de l'ile d'est en ouest (cf l'avant avant dernière photo ). Arrivé à Mirandes, j'ai tracé tout droit en direction de l'intérieur des terres. Au départ, le chemin était très bien entretenu jusqu'à un petit belvédaire pas très loin. Après avoir fait sécher mes chaussettes (mouillées à la suite d'une première aventure), j'ai commencé à rebrousser chemin, jusqu'à une petite bifurcation sur la droite qui semblait continuer vers le centre de l'ile. Je l'ai donc suivie, un petit chemin tranquile au bord d'un ruisseau qui, au fur et à mesure que j'avençais, devenait de plus en plus étroit et de moins en moins lisible. Après bien quatres kilomètres, le ruisseau avait disparu, et le chemin n'était plus qu'une vague trace probablement laissée par un groupe de chasseur qui passèrent par là plusieurs semaines avant moi. Je me suis quand même posé la question : fallait il rebrousser chemin ? (ce qui, ma fois, était devenu fort difficile) Ou alors continuer tout droit dans l'espoir d'atteindre l'autre côté de l'ile avant que la nuit ne tombe ? Naïf, et/ou un peu orgeuilleux peut être, j'ai décidé de continuer. Je suis monté en haut d'une colline en face de moi, pensant retrouver vue sur la mer, mais je n'ai vu qu'une autre colline plus loin sur laquelle je suis aussi monté... mais rien, toujours aucune mer à l'horizon.

C'est là que je me suis rendu compte que j'étais vraiment complêtement seul. Pas seulement physiquement (je l'étais déjà depuis que j'avais quitté Mirandes) mais de manière tout entière, comme totalement coupé du monde. Je dois dire que c'est vraiment impressionnant de se dire d'un coup que, s'il m'arrivait quelque chose, même une simple blessure, personne ne saurait où je suis et personne ne pourait venir m'aider si j'en avais besoin. Rien ne passe là ou j'étais, ni réseau ni personne. Je me suis soudain senti tout tout petit, aucun chemin, aucun signe de présence humaine quel qu'il soit ou presque, rien d'autre qu'une solitude pleine et entière face à la nature... Je me suis donc dirigé vers le nord, vers Miquelon mais aussi et surtout vers la colline la plus haute qui était à ma porté. C'est de là haut que j'ai pu prendre la photo que je vous ai jointe. J'étais tout en haut, quasiment au centre de l'ile. Comme une lueur d'espoir, j'appercevais le petit village de Miquelon au loin, mais il etait à 7km à vol d'oiseau. Cependant je voyais enfin la mer, et même si elle n'était pas encore tout à fait à porté de main, Je pouvais enfin l'atteindre et retourner à Miquelon parla route. Il était 17H40, la nuit tombait moins de 2 heures plus tard. J'étais entièrement entouré par une zone humide, limite marécageuse, et il n'existait aucun chemin balisé pour rejoindre la côte...

Je sais que vous me prenez pour un cinglé, d'autant que ça n'est pas la première fois que je pars comme ça à l'aventure (demandez à Ambre, elle pourra vous en parler longuement. Je crois même qu'elle a eu très peur pour moi ce jour là). Mais c'est justement comme ça que je me sens pleinement vivre. Avoir le courage d'aller là où on veut, en dépit de toutes les remarques que les autres peuvent faire, ça n'a pas de prix, et c'est ma façon à moi de me sentir libre...

Bref. Suite et fin de mon voyage à Saint Pierre et Miquelon au prochain épisode.

Bonne nuit à vous ;)

Même si le titre de cet article n'a à priori rien d'ironique, c'est pourtant bien ce sentiment d'ironie qui prédomine le plus souvent chez moi en ces périodes de fête. Et oui, généralement (et malheureusement) c'est dans ces quelques jours entourant Noël et le jour de l'an que mon cerveau décide de faire une "crise" sans trop me prévenir au préalable.

Je ne sais pas bien pourquoi, je ne sais pas bien comment non plus. Peut être est ce le calme relatif de ces vacances un peu sacrées pour tout le monde, le manque de boulot qui habituellement me permet de penser à autre chose et de me voiler la face, ou bien encore ces repas de famille interminables et successifs qui, outre le fait de me donner l'occasion de revoir un peu tout le monde, me paraissent rejouer invariablement la même partition empreinte des mêmes rancoeurs familiales, un peu comme si rien ne changeait d'année en année, comme si rien ne pouvait de toute façon changer. Ou bien peut être est ce encore le subtil mélange de ces trois éléments qui me permet pour ce seul temps des fêtes de me rendre compte de tout ce qui cloche autour de moi avec une étonnante et douloureuse lucidité.

Quelle plaie de trop réfléchir, et quel martyr d'être obligé d'assister les yeux grands ouverts à la pitié qu'inspire son propre état et celui de sa propre famille. J'espère vraiment être trop dur avec moi même, mais je n'en suis pas tout à fait certain. La seule chose dont je sois sûr c'est qu'en temps de crise, mes angoisses m'apparaissent beaucoup plus précises et plus fortes. J'ai peur quand je sors dans la rue. De qui, de quoi, je n'en sais absolument rien. Je n'arrive pas à regarder les gens dans les yeux, je suis quasiment muet, j'ai le regard fuyant et je parle tout seul à voix basse avec une boule dans le ventre et une envie de pleurer. Je pense à mon père, à mon frère et à ma mère, j'ai peur qu'il leur arrive quelque chose de grave. La peur me fait prendre mieux conscience de mes blocages, mais j'ai beau réussir à atteindre leurs frontières, je ne sais toujours pas comment les combattre. A leur contact, je peux réagir de manière assez bizarre : j'essaie par tous les moyens de penser à autre chose et j'ai une envie soudaine de partir en courant ou de pleurer en me mettant en boule.

J'en ai marre, je veux savoir ce qui m'arrive et pourquoi ça m'arrive. Pourquoi est ce que je n'arrive pas à vivre comme tout le monde ? Pourquoi les choses sont elles toujours si compliquées dans ma tête ? Pourquoi ne suis je pas normal ? Je n'ai rien demandé de tout ça, alors POURQUOI ? Je ne veux plus me voiler la face. Comment peut on être heureux quand on n'est même pas honnête avec soi même ? Comment peut on vivre de manière saine quand on sait que son esprit nous passe en permanence des films pour nous cacher la triste réalité du monde ? Je voudrais pouvoir appuyer un moment sur le bouton "stop", mais la simple idée du suicide me replonge directement dans une nouvelle crise de larme.

Ne vous en faites pas pour moi, ça va aller. De toute façon, ai-je vraiment le choix ? Je ne sais même pas si vous pouvez m'aider.
Joyeuses fêtes à vous quand même en tout cas, et à bientôt j'espère

L'ile aux marin est un petit morceau de terre à quelques encablures au large du port de Saint Pierre. Elle a beau n'être qu'à 500 mètres du rivage, l'ambiance y est très différente de celle de Saint Pierre.

C'était à l'origine une commune indépendante, un village qui compta jusqu'à 600 habitants à son apogé. Près de 200 bâtiments y étaient construits, des maisons mais aussi beaucoup de bâtiments liés à la pêche et au séchage de la morue. Pour des raisons que j'ignore, l'ile a peu à peu été déserté jusqu'au départ du dernier "pied rouge" dans le milieu des années 60 (c'est comme ça qu'étaient appellés les habitants de l'ile au marin).

Aujourd'hui ne reste plus sur l'ile que quelques anciennes maisons de pêcheur transformées en résidence secondaire. Les autres, trop délabrées, y ont été détruites pour des raisons de sécurité. La vie y est assez spartiate : pas d'eau courante, pas d'éléctricité, mais la paix qui y rêgne est vraiment impressionnante.

Il faut 10 minutes de bateau pour s'y rendre. J'ai eu la drôle d'idée de prendre le tout premier, celui de 9 heures du matin. J'étais seul dans le bateau avec un groupe de "maïous" (métropolitains) qui travaillaient pour le trésor. Je les avaient déjà croisés à ma sortie zodiac, ils reprenaient l'avion pour Montréal en début d'après midi et voulaient profiter de la matiné pour visiter l'ile avant de partir. Je les ai donc accompagnés pendant deux heures avant qu'ils ne reprenne le bateau dans l'autre sens. Quant à moi, j'ai décidé de resté un peu plus longtemps pour profiter du calme de l'endroit. J'avais beau être entièrement seul, cette petite balade fut vraiment très reposante. Voici quelques photos :

Je me rend compte aujourd'hui à quel point le temps m'a gâté quand j'étais là bas. Je crois me rappeler que le lendemain, j'avais eu droit à une bonne purée de pois.

Promis, je vous entrainerai à Miquelon la semaine prochaine. ;)

Quand il ne faisait pas trop moche, je profitais de mes week ends pour voir un peu du pays. Aujourd'hui, c'était sortie en zodiac pour faire le tour de Miquelon, Langlade, et du Grand Colombier. Pour ceux qui aiment les macareux, la géole et les phoques, c'est vraiment une sortie que je vous recommande.

Pour ceux qui auraient douté de ma présence effective sur l'archipel, voici la seule photo prise de moi durant mon petit voyage en territoire français. Elle a été prise au sommet du phare de Pointe Plate à l'ouest de l'Ile de Langlade. Le village le plus proche situé à l'Anse du gouvernement se trouve à une dixaine de Km par un chemin assez mal entretenu m'a t'on dit. On est à près de 35 Km de Miquelon. Pour se rendre ici, la voie maritime est de très loin la plus rapide.

C'est dur de faire des photos sur un bateau qui tangue. Je voudrais donc m'excuser de la pietre qualité de certaines photos. Pour les amateurs de géologie (oui Lulle, c'est bien à toi que je parle), je t'ai mis quelques curiosités locales. Si tu veux tout savoir, le guide m'a vendu ça pour des roches sédimentaires (du schiste il disait). Les "voiles blanches" devraient te plaire, les plis du sud-est de l'ile aussi. Pour les fans de Brigitte Bardot, j'ai essayé de prendre des macareux en vol, mais sans trop de succès visiblement. Sinon, je vous ai mis la photo d'un phoque. Il y en avait beaucoup mais ils avaient tendance à prendre leurs distances.

La fois prochaine, je vous emmènerai à l'Ile aux Marins. Croyez moi, ça vaut vraiment le détour...

Excuser moi ce gros blanc de plus de trois semaines, mais j'avais vraiment un boulot de malade.

Mes profs principaux commencent vraiment à me sortir par les trous de nez. Ils nous demande toujours un boulot de dingue, persuadés que nous ne sommes que des branleurs qui n'ont rien d'autre à faire que de bosser leur matière. Ils fixent tous leurs dates de rendus les mêmes semaines, à croire qu'ils sont incapables de se renseigner sur ce que font leurs voisins pour au moins essayer de nous faciliter un peu la vie.

Ca fait deux semaines que je ne dors plus que trois heures par nuit. Cette semaine, j'ai eu deux tests, deux exposés oraux ainsi que trois rendus de respectivement 11 pages sur le réacteur EPR de Flamanville (théoriquement à 2 mais en fait seul, flémardise et grippe A oblige), 42 pages sur la ligne LGV Marseille-Nice (à 10), et enfin et surtout 96 pages d'analyse de territoire avec critique et proposition de projet (à 12). Pour réaliser tous ça, deux semaines de soirées passées en salle info dès la fin de mes cours habituels et jusqu'à 3H du mat'. Je ne mangeais quasiment plus le soir et ne rentrais chez moi que pour dormir. Bref, un vrai cauchemar.

Heureusement pour moi, les semaines qui arrivent seront un peu moins chargées. Vraiment, j'en ai mare d'avoir, d'un côté des semaines de ouf comme les deux dernières, et de l'autre des périodes de véritable calme plat. Les chefs de cours ne trouvent qu'à nous dire qu'ils ont un planning et qu'ils doivent le respecter. Qu'ils se mettent à notre place un jour, pour vivre un peu ce que nous vivons pendant les grandes périodes de rush.

Enfin bon, c'était la minute mylife. Je suis content de vous revoir enfin après, de mon côté, autant d'émotions.
Comme je vous l'avais promis, je vous envoie quelques photos de Saint Pierre. Vous n'aurez malheureusement pas de photo du légendaire brouillard saintpierrais (tout bonnement parce que je n'en ai pas prise). J'éspère au moins que "l'arrière pays" de l'île(si on peut appeller ça ainsi) saura vous satisfaire.

Pour ce qui est de mes ballades sur l'île, je regrette que les chemins soient aussi aléatoires et peu nombreux. Je me suis presque perdu, et j'ai traversé une grande partie de l'île "à travers champs" si l'on peut dire. Ca n'est pas désagréable, mais j'ai eu de la chance que l'île soit si petite.

PS : l'ATR-42 dans lequel j'ai pris place pour me rendre à Saint Pierre sera dans un prochain article avec le petit SESNA qui m'a permis d'aller à Miquelon.

Contrairement à ce que je vous avais promis, je ne vous emmenerai pas à Saint Pierre ce soir.

Pardonnez moi ce changement de programme inopiné, mais quelque chose aujourd'hui me demande de rentrer un temps chez moi. Rentrer pour au moins faire une escale, mais surtout pour retrouver les miens et nous soutenir mutuellement.

La semaine dernière, la doyenne de ma famille s'en est allée. Jeanne Gaillot, presque 109 ans, est partie sans souffrir dans la nuit de jeudi à vendredi. A cet âge là, je vous avouerai que je m'y attendais un peu. Mais pourtant, on a beau s'y préparer à l'avance, ça fais malgré tout bizare quand le bateau largue finalement les amares...

Au fond de moi, mes sentiments sont assez étranges. Mon côté un peu chrétient me dit de ne pas pleurer, mais mon coeur n'arrive pas à s'en empêcher. A son age, on peut dire qu'elle aura bien vécu. Née en même temps que le siècle, elle l'aura traversé de part en part, ayant vécu deux grandes guerres ainsi qu'une mutation du monde sans précédent. Toute sa vie elle sera restée célibataire, vivant seule chez elle avec sa soeur jusqu'à ses 102 ans, avant que ma grand mère ne la place en maison de retraite. Je ne la voyais plus depuis quelques années, ma dernière visite datait de 2005 ( je me souviens, qu'elle m'avait alors pris pour son frère ), mais je me tenais malgré tout régulièrement au courant de son état. J'avais beaucoup de respect pour elle, et beaucoup d'admiration. J'aimerais bien arriver un jour à son age avec encore une telle vitalité.

Aujourd'hui, j'ai l'impression que tout un morceau de mon histoire disparait, et avec elle, une personne exceptionnelle. Elle a toujours été d'une gentillesse, d'une indépendance et d'une vitalié véritablement hors du commun. A 100 ans passé, elle lisait encore énormement et sans lunettes, c'était à elle seule une véritable leçon de vie...

Malgré quelques larmes, j'essaie de me dire qu'elle a enfin rejoint les étoiles, et qu'elle repose maintenant en paix. Après tout, c'est toujours pour ceux qui restent que c'est le plus difficile...

J'imagine que vous avez deviné ce qu'est cette photo. Rassurez vous, ça n'est pas moi qui l'ai prise.

J'adore les aurores boréales...

Salut à toi.

C'est entre la poire et le fromage que je prend le temps de vous laisser un petit post. Remarquer que je m'améliore en ce qui concerne les temps morts entre articles ( en même temps ça n'est pas très difficile ).

J'ai passé ma journée à rêgler les derniers détails d'un exposé d'économie publique sur "le programme gouvernemental de politiques publiques de la nouvelle coalition gouvernementale allemande CDU-CSU/FDP issue des élections fédérales de septembre 2009" ( en francais je vous rassure ). Un truc long et compliqué d'autant que les partis gagnants sont encore en train d'en discuter et ne prévoient d'accord que d'ici une à deux semaines ( pratiques non ? ), mais loin d'être inintéressant.

Ich mag gern über deustche Geselschaft sprechen, trotzdem es ein bischen schwer sein kann. Ah, l'allemand =) je crois que c'est une langue qui me plait bien au final. Domage que le vocabulaire soit si compliqué à apprendre. Cependant, c'est peut être aussi un peu moi qui dois avoir la flemme.

Bon, faisons vite car j'ai encore un DM d'hydrolique fluviale à faire, et ça risque encore de me prendre pas mal de temps.

Pour en revenir au titre de l'article, je voulais continuer mon voyage en vous montrant quelques photos d'une "(toute) petite" balade (35km) vraiment magnifique que j'ai faite au sud de Saint Jean de Terre Neuve. Mais qu'est ce donc que ce cap Spear ? Il s'agit tout simplement du point le plus à l'est de tout le continent Nord Américain (à l'exception du Groënland). Bien que le lieu soit décrit comme incontournable pour tous les touristes visitant la péninsule d'Avalon, le coin en lui même reste assez quelquonque. Un phare et un blochaus datant de la seconde guerre mondiale s'y trouvent mais sans grand intérêt comparé à ce que l'on peut voir en Bretagne ou en Normandie. On y trouve malgré tout un parking de 100 places et une boutique de souvenir ou les touristes, la plupart du temps canadiens, peuvent dépenser leurs dollars. C'est un peu le problème au Canada, le moidre petit truc accessible par la route qui sort un peu de l'ordinaire est tout de suite montré comme quelque chose à voir absolument, souvent au détriment de paysages exceptionnels qui, eux et heureusement, ne sont accessibles parfois qu'au prix de plusieurs heures de marche.

Même si le lieu en lui même m'a un peu déçu, le chemin pour s'y rendre à pied depuis Saint Jean est vraiment magnifique. Je me suis un peu fais peur à l'aller, car je me suis plus ou moins perdu dans la forêt, d'autant que là bas, ça n'est pas tout à fais comme se perdre en foret de Haie. J'ai néanmoins réussi à rejoindre la route que j'ai pu longer jusqu'à la baie des trépassés (perso, j'adore ce nom =) Deadmans Bay Path, ou j'ai retrouvé mon chemin. Ci contre, quelques photos :

L'homme de type asiatique de l'avant dernière photo, c'est Jiho, un émigré sud coréen qui vit maintenant avec sa famille à Vancouvoeur. On était dans la même chambre à l'auberge de jeunesse. Il était sur Terre Neuve pour une compétition à laquelle son fils participait. Un type vraiment super sympa =).

Jiho Parker, if you come hier, thank you very much for this five days spend with you ;)

J'essairai de vous poster un autre article demain si j'ai le temps, direction Saint Pierre cette fois =)

@ bientot...

Salut à vous.

Je sais, ça fais longtemps, très longtemps même.

Pardonnez moi mais je marche par phases, je ne viens ici que lorsque j'en ressens le besoin. Couplé à une faculté d'oublis momentanée et un côté procrastinateur vraiment hors du commun, je sais très bien me montrer abscent oubliant souvent, c'est vrai, ceux qui m'aiment et pensent à moi.

J'aimerais d'ailleurs m'excuser auprès de tous ceux qui subissent au quotidien ou de manière plus diffuse ce caractère invivable et ingrat qui malheureusement me correspond assez bien. Car je suis maintenant sûr qu'éviter les confrontations en passant ses problèmes sous silence sans les regarder en face est à la longue bien plus destructeur que de s'engueuler pour remettre une bonne fois pour toutes les pendules à l'heure.

Vous savez, j'ai beaucoup réfléchi ces derniers temps. Ce mois passé au Canada avec mon frère m'aura quelque part entrouvert les yeux. Je me rend compte qu'il me reste encore beaucoup à faire pour essayer de vivre normalement et vaincre mes angoisses. Ca me fait mal, et même très mal, mais au fond de moi même, je sais que c'est le seul moyen que j'ai de sortir un jour la tête de l'eau...

Bon, trève de confidence. Les photos que je vous met ici ont été prises à Saint Jean de Terre neuve. C'est un coin vraiment magnifique quand il fait beau. Vous me croirez si vous voulez mais j'ai même réussi à atrapper des coup de soleil là bas. Je vous laisse découvrir l'endroit par vous même à travers ces photos, bon voyage ;)