Excusez moi pour ce black out prolongé, mais je n'ai pas eu une minute à moi depuis la rentrée. Le Boulot, le boulot, encore le boulot, la préparation du Gala de l'école de Samedi prochain, le tournoi de foot en salle, la préparation aux match d'impro pour la semaine prochaine et les répêtes du Roi Lion,... Bref je suis un homme très occupé, même un peu trop à mon goût.
Ne vous en faites pas, ça va un peu mieux, même si certaines choses continuent de me trotter dans la tête. Ma déprime a laissé place au stresse typique des grandes périodes de rush. Enfin... tout devrait se calmer dès la semaine prochaine, enfin j'éspère... Après tout, à TPE, rien ne reste calme très longtemps question boulot, l'important c'est de le savoir c'est tout.
Bon passons à l'avant dernière étape de mon voyage (dire que ça fait déjà 4 mois que je vous bassine avec ça). Courage, tout celà sera bientôt fini. Aujourd'hui je vous emmène au Cap de Miquelon et à l'étang de Mirande, deux balades très riches en émotions, croyez moi :
J'adore ces photos. Vous m'excuserez de m'être un peu attardé sur les couchés de soleil mais je n'avais pas pu en voir pendant près d'un mois et ça me manquait vraiment (et oui, la ville de Saint Pierre est à l'est de l'île).
Pour ceux qui aiment les fleurs bizares, je vous ai mis des plantes carnivore ;) C'est fou ce que ces fleurs peuvent pousser dans les tourbières, il y en avait partout.
Comme vous pouvez le voir, je me suis fais quelques amis tout mimi en allant à Mirandes. Mais si comme moi vous aimez ces photos, je tiens à vous précisé que pour les obtenir, je me suis fais litteralement bouffer par des hordes de moustiques et de thaons. Sérieusement, ces vampires sur ailes m'ont vraiment saigné comme un boeuf. Par contre, outre ces innombrables attaques aériennes aussi lâches que violentes, je me suis vraiment éclaté pendant ces balades, j'en ai pris pleins les yeux dans tous les sens du terme (c'est enflures, ils réussissaient même à me piquer les paupières, pendant trois jours j'avais l'air d'un vrai inouït).
Mais je dois vous dire aussi que j'ai pas mal flipé lors de ma traversée de l'ile d'est en ouest (cf l'avant avant dernière photo ). Arrivé à Mirandes, j'ai tracé tout droit en direction de l'intérieur des terres. Au départ, le chemin était très bien entretenu jusqu'à un petit belvédaire pas très loin. Après avoir fait sécher mes chaussettes (mouillées à la suite d'une première aventure), j'ai commencé à rebrousser chemin, jusqu'à une petite bifurcation sur la droite qui semblait continuer vers le centre de l'ile. Je l'ai donc suivie, un petit chemin tranquile au bord d'un ruisseau qui, au fur et à mesure que j'avençais, devenait de plus en plus étroit et de moins en moins lisible. Après bien quatres kilomètres, le ruisseau avait disparu, et le chemin n'était plus qu'une vague trace probablement laissée par un groupe de chasseur qui passèrent par là plusieurs semaines avant moi. Je me suis quand même posé la question : fallait il rebrousser chemin ? (ce qui, ma fois, était devenu fort difficile) Ou alors continuer tout droit dans l'espoir d'atteindre l'autre côté de l'ile avant que la nuit ne tombe ? Naïf, et/ou un peu orgeuilleux peut être, j'ai décidé de continuer. Je suis monté en haut d'une colline en face de moi, pensant retrouver vue sur la mer, mais je n'ai vu qu'une autre colline plus loin sur laquelle je suis aussi monté... mais rien, toujours aucune mer à l'horizon.
C'est là que je me suis rendu compte que j'étais vraiment complêtement seul. Pas seulement physiquement (je l'étais déjà depuis que j'avais quitté Mirandes) mais de manière tout entière, comme totalement coupé du monde. Je dois dire que c'est vraiment impressionnant de se dire d'un coup que, s'il m'arrivait quelque chose, même une simple blessure, personne ne saurait où je suis et personne ne pourait venir m'aider si j'en avais besoin. Rien ne passe là ou j'étais, ni réseau ni personne. Je me suis soudain senti tout tout petit, aucun chemin, aucun signe de présence humaine quel qu'il soit ou presque, rien d'autre qu'une solitude pleine et entière face à la nature... Je me suis donc dirigé vers le nord, vers Miquelon mais aussi et surtout vers la colline la plus haute qui était à ma porté. C'est de là haut que j'ai pu prendre la photo que je vous ai jointe. J'étais tout en haut, quasiment au centre de l'ile. Comme une lueur d'espoir, j'appercevais le petit village de Miquelon au loin, mais il etait à 7km à vol d'oiseau. Cependant je voyais enfin la mer, et même si elle n'était pas encore tout à fait à porté de main, Je pouvais enfin l'atteindre et retourner à Miquelon parla route. Il était 17H40, la nuit tombait moins de 2 heures plus tard. J'étais entièrement entouré par une zone humide, limite marécageuse, et il n'existait aucun chemin balisé pour rejoindre la côte...
Je sais que vous me prenez pour un cinglé, d'autant que ça n'est pas la première fois que je pars comme ça à l'aventure (demandez à Ambre, elle pourra vous en parler longuement. Je crois même qu'elle a eu très peur pour moi ce jour là). Mais c'est justement comme ça que je me sens pleinement vivre. Avoir le courage d'aller là où on veut, en dépit de toutes les remarques que les autres peuvent faire, ça n'a pas de prix, et c'est ma façon à moi de me sentir libre...
Bref. Suite et fin de mon voyage à Saint Pierre et Miquelon au prochain épisode.
Bonne nuit à vous ;)